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“Alexa, mon voisin semble malade…” - 14/09/2050

Vous avez très certainement entendu cette phrase récemment. Ou vous l’avez peut-être même prononcée vous-même. Et les conséquences d’une telle phrase viennent enfin d’être rendues publiques lors d’une commission d’enquête qui a eu lieu à l’assemblée ce jour.

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Après des années de combat des associations et activistes, du barreau à la ligue des droits de l’homme en passant par les ligues contre la violence domestique, le débat est enfin ouvert.


Pourquoi tant d’années vous demandez-vous? Peut-être parce que, comme tant d’autres débats, il aura fallu d’abord s’assurer que la population accepte de regarder son côté sombre…


Revenons un peu en arrière. Au cours de la pandémie de COVID19 de 2020, de nombreuses voies se sont faites entendre pour tâcher de faciliter la vie quotidienne. La population mondiale s’était alors réveillée dans un monde nouveau, sortie du confort d’une époque “bénie” de croissance économique pré-changement climatique intense, dans laquelle la vie individuelle gardait sa primauté.

Et la pandémie est arrivée, venant nous rappeler à quel point nous sommes interdépendants et interconnectés. Il n’était alors plus possible de vivre par et pour soi sans envisager les conséquences de nos actes. Malheureusement, cela a généré un rejet fort de la part de certaines catégories de la population qui, pour préserver certains privilèges, a fait appel à la technologie pour l’aider.


Souvenez-vous, pour ce qui étaient nés à l’époque, que la pandémie de COVID19 avait généré de nombreuses contestations sociales pour tâcher de tirer les conséquences d’un monde ayant vécu trop longtemps sur les injustices. Mais face aux résurgences pandémiques, au soutien des mouvements populistes qui avaient alors la côte, et aux théories du complot venues miner l’équilibre de nos sociétés, les résultats de ces changements ont fait long feu.

En parallèle, de nombreuses entreprises de la tech ont tâché, dans une démarche sociétale, de mettre en place des outils pour faciliter le “tracing” et permettre ainsi d’éviter des mesures de confinement qui auraient ruiné l’économie. Les outils issus de ces réflexions se sont avérés très invasifs dans la vie privée et ont, petit à petit, créé une culture de la délation.


Comme dans les pires moments de l’histoire, la maladie est devenue le label mis sur le front de tel ou tel pour se libérer d’un voisin, collègue gênant. En 2025, après l’apparition d’un nouveau virus, ces outils se sont encore améliorés, le souvenir de la pandémie précédente ayant encouragé à la mise en oeuvre rapide d’outils de contrôles et de suivi des populations.


L’avantage est qu’il ne s’agissait plus de contacter une obscure police politique, mais de saisir son téléphone ou sa centrale domotique. Après avoir commandé une pizza, il suffisait de signaler un comportement “douteux et contagieux” grâce aux commandes vocales!


C’est ainsi qu’a commencé le travail des activistes et autres associations qui ont tâché de sensibiliser les pouvoirs publics sur les risques de ces nouveaux outils. Mais, sensibles aux conséquences politiques générées par le COVID (de nombreux gouvernements ayant perdu les élections ayant suivi la pandémie), beaucoup de gouvernants ont préféré favoriser une approche ultra prudente au prix des libertés individuelles comme souvent.

Fort (mal)heureusement, de nombreux cas dramatiques à la une des médias ont finalement attiré l’attention des institutions qui semblent aller dans le sens d’une régulation plus stricte de la technologie associée à ce suivi sanitaire.


Il conviendra de voir quels seront les garde-fous mis en oeuvre sachant que les défenseurs des droits plaident pour une suppression pur et simple de ces outils qui font désormais peut-être trop naturellement partie de notre quotidien.

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