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D.C.P. en eaux profondes, encore une saisie importante! - 04/11/2039

L’agence régionale des pêches du Pacifique vient d’annoncer une nouvelle saisie importante de dispositifs de concentration de poissons (DCP) en eaux profondes.

Le directeur de l’agence, créée il y a 3 ans pour tenter de prendre la main sur la gestion des pêches dans l’Océane Pacifique, a partagé son anxiété sur le développement croissant de tels outils dans la région.

Anxiété qui ne fait que confirmer la nécessité d’une telle agence. Fruit de la collaboration régionale des Etats du Pacifique, l’Agence régionale des pêches du Pacifique a vu le jour après de très longues négociations engagées en 2025 dans le cadre du Forum des îles du Pacifique. Face à la pression de plus en plus grande exercées par les grandes flottilles de pêche, désormais majoritairement asiatique (90% d’entre elles étant chinoises), et face au refus catégorique des grands Etats pêcheurs d’agir et d’accepter des quotas pour la préservation des stocks, les Etats du Pacifique se sont donc doté d’un organe spécifique avec, et ce fut une première, un pouvoir coercitif pour saisir, sanctionner et le cas échéant élever les litiges devant le Tribunal de la Haute mer.


Cette juridiction a en été été reconnue désormais compétente en la matière suite à la modification de la Convention de Montego Bay, qui reste à ce jour le seul texte véritablement actif et efficace en matière de protection des océans (tous les autres accords, notamment issus de l’accord de Paris sur le climat ne sont restés qu’au stade de voeux pieux!).


Et depuis son entrée en fonction, l’agence n’a cessé de procéder aux saisies de ces nouveaux dispositifs, illégaux mais bien trop répandus.


Si les DCP de surface ont été bannis relativement facilement depuis longtemps, les DCP en eaux profondes fourmillent. Nouvelles tendance de la pêche mondiale pour accéder à des stocks de poissons vivants en zone profonde (du fait de la rareté des espèces pélagiques), la difficulté à les repérer les rend encore plus efficaces.


C’est au travers d’une collaboration avec des entreprises spatiales que l’agence a mis en place un système de surveillance par satellite, utilisant un dispositif d’intelligence artificielle pour identifier des masses organiques importantes en grande profondeur. L’investissement a été colossal mais payant jusqu’à présent.


Malheureusement, comme le sous-entendait le directeur lors de l’annonce de la dernière saisie, la bataille est déséquilibrée. Face à la puissance économique des flottilles de pêche, il apparaît difficile pour la région de résister. C’est donc une course permanente qui vise surtout à éviter une croissance trop importante de ces dispositifs plus que leur eradication. Car malheureusement, sur ces questions, le Pacifique prêche dans le désert…

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