Génération Béta - Bienvenus à la génération "artificielle" - 24/01/2040
Depuis le début du XXème siècle et l'apparition des sciences sociales, les humains ont été divisés en différentes générations sociales. Ces classes d'age, généralement regroupées sur des plages de 20 à 25 ans, se caractérisent par des expériences sociales et individuelles communes, influencées par des marqueurs politiques, historiques, économiques qui influencent leur mode de vie, leur vision du monde, leurs valeurs...

Si vous êtes un de nos lecteurs, vous appartenez très certainement aux millénials, à la génération Z ou, peut-être encore, à la génération "Alpha" née vers la fin des années 2010, début des années 2020.
Bien évidemment, beaucoup se souviennent très certainement des générations précédentes: les baby boomers et leur dynamisme social et intellectuel lié à l'esprit post-deuxième guerre mondiale. Ou la génération X et ses grands fondateurs d'entreprises, pionniers de la révolution technologique.
Mais aujourd'hui, ce qui nous intéresse, c'est bien la génération qui commence à arriver sur le marché du travail, et son impact sur l'évolution de nos modes de vie, de nos organisations professionnelles...
Si les alphas étaient les "digital natives", pour qui la technologie était une extension naturelle de leur vie, les bétas ou désormais connu sous le nom des "artificials". En effet, si les alphas ont pu connaître et grandir avec les technologies d'intelligence artificielle, celles-ci font désormais partie intégrante de la vie des bétas.
Qu'est-ce que cela implique en termes de modes de vie, de valeurs? Les bétas ont une aisance plus grande à accepter les interactions de plus en plus courantes avec une intelligence artificielle qui peuple désormais nos transports, nos communications, nos bureaux...
Les artificials sont également plus naturellement à l'aise avec ce que d'aucuns appelaient au temps des X et des millenial le "transhumanisme". Le terme a petit à petit disparu tant les produits de Neuralink et autres entreprises de connexion et d'interface M2H (Machine to Human) sont devenues aussi courantes que de porter des lunettes.
Ces artificials redéfinissent l'identité humaine en étendant le cadre physique et intellectuel de la biologie humaine. Les dernières tendances mode qui les intéressent sont toutes liées à des interfaces machines.
Mais si les artificials sont clairement "synthétiques" au sens propre du terme ils sont aussi plus simple dans leurs modes de vie. La consommation des artificials est une consommation éthérée et non matérielle tant la limitation des ressources par nécessité du fait du changement climatique est pour eux la seule situation qu'ils n'ont jamais connu.
Cette ambiguité des modes de vie est très certainement ce qui caractérise nos jeunes "artificiels", une capacité naturelle à naviguer entre les différentes nouvelles nécessités et les nombreuses nouvelles identités. Peu surprenant lorsque l'on regarde l'ouverture et la capacité de tolérance qui ont grandi d'une génération à l'autre depuis les baby boomers.
Chaque génération dessine le monde à son image et le monde qui nous entoure définit le contour de chaque génération qui le peuple à un instant donné. Les artificials laisseront, comme leurs prédécesseurs, une empreinte unique et, déjà, les sociologues s'intéressent à la prochaine nouvelle vague.