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OPINION : Les points d’eau de la savane sont la clé de la gestion de nos ressources - 12/08/2049

En ces temps de difficultés environnementales, pour n’utiliser qu’une litote, nombreux sont ceux cherchant des solution dans tous les domaines pour assurer une gestion (enfin) raisonnée des ressources à disposition de l’humanité pour poursuivre son développement tout en limitant l’impact déjà énorme sur l’ensemble de nos écosystèmes.



Car pendant des siècles, et notamment au cours du 20ème siècle, l’humanité s’est permise de ponctionner sans vergogne l’ensemble des ressources de notre planète, sans véritablement penser aux impacts à long terme qu’une telle soif de conquêtes (dans tous les domaines) et d’enrichissement pouvait créer.


Et même depuis que la sonnette d’alarme a été sonnée concernant les risques à court terme d’une telle course au développement, suite à l’accord de Paris de 2015, bien des pays, dont les plus grands (Etats-Unis, Chine, Inde et Brésil en tête), ont privilégié la politique de l’autruche.


La conséquence finale, en ces années où nous atteignons le milieu du 21ème siècle, est la crise climatique, énergétique, sociale et géopolitique que nous connaissons.


C’est pourquoi les chercheurs, dans toutes les disciplines scientifiques, se sont encore plus acharné à trouver des solutions à proposer à la communauté internationale qui, malgré son manque d’impact juridique, reste la plateforme la plus adéquate pour prendre des décisions en la matière, tant les conséquences des changements de nos écosystèmes, même les plus localisés, sont à grande échelle.


Et une récente proposition d’un laboratoire de recherche en droit et sciences humaines pourrait peut-être prochainement faire la différence.


Certains théoriciens se sont en effet penchés sur une situation observée dans la nature qui pourrait être la clé de notre rédemption.


Vous avez tous très certainement vu, étant petits, ces documentaires sur la savane africaine et notamment ces scènes magnifiques où tous les animaux se croisent au point d’eau pour aller se rafraîchir. Dans ces endroits précis, de ressources partagées et tellement vitales pour chacun d’eux, il y a comme un accord tacite entre tous de ne pas s’attaquer. Il est donc possible de croiser lions et gazelles, bien que sur leurs gardes, côté à côté pour venir utiliser l’eau si précieuse à tous.


Cette idée a intéressé les chercheurs qui ont créé le “point d’eau” façon humaine.

Car il est certain que la plupart des conflits actuels (sociaux, politiques ou militaires) sont liés à un stress au niveau des ressources vitales pour la survie de nos sociétés. Dès lors, les chercheurs ont proposé de créer un nouveau statut à l’ensemble des ressources clés : terres agricoles, réserves d’eau, forêts…


Inspirés également de ce qui avait été jugé, à l’époque de façon si innovante, en Nouvelle-Zélande dans les années 2010, pour la rivière Whanganui, qui s’était vu attribué le statut de personne juridique, les chercheurs proposent aujourd’hui un projet de “personae naturalis” ou “personne juridique naturelle.


L’objectif est d’attribuer un statut et des droits à ces zones qui de fait et de droit ne pourront plus être “conquises” mais devront être gérées sans que l’accès en soit limité.

Bien évidemment, entre l’idée et sa matérialisation il y a du chemin, mais espérons que l’idée que nos ressources sont si nécessaires à notre survie qu’il faille les traiter comme nos alter-ego calmera les égos de certains chercheurs de pouvoirs et conduiront à une approche bien plus altruiste de nos biens communs.

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