L’évènement était annoncé depuis longue date. Il aura fallu pas mal d’allers-retours avec l’administration pour que le projet voit enfin le jour!
Mais l’expression n’en restera que métaphorique puisque de lumière du jour il n’en est pas question dans ce projet unique et porteurs de nombreuses promesses pour les îles du Pacifique.
La problématique perpétuelle des îles en développement a toujours été de trouver un moyen de limiter la dépendance à l’importation alimentaire tout en évitant de plafonner les capacités de développement faute de disponibilités de ressources premières au niveau local.
Et c’est là qu’intervient cette première cave agricole.
Du fait de la pression démographique constante, il est devenu de plus en plus difficile de trouver des espaces agricoles suffisants pour développer une production alimentaire suffisante. L’option de l’aménagement des plateaux intérieurs de l’île a commencé à être mise en place mais, du fait de hauts standards environnementaux, il n’était pas possible d’étendre les terres productives au-delà d’une certaine surface.
Qui plus est, l’augmentation importante des évènements climatiques a pesé lourd sur les productions locales. Chaque année, c’est désormais près de 30% de la production qui est perdue du fait des évènements climatiques hors-normes (si tant est qu’il soit toujours considérés comme hors-normes vu leur fréquence).
Il convenait donc de combiner: protection contre les évènements climatiques, usage réduit des terres, productivité accrue. Autant dire que le challenge était de taille!
Fort heureusement, les développements technologiques sont venus apporter une solution adaptative à la situation. Et c’est ainsi qu’est née la 1ère cave agricole.
Creusée au sein de la montagne, cette énorme salle rectangulaire à l’allure minimaliste est un bijou de technologie: sur des étagères hautes de 18m, plusieurs niveaux de culture en aquaponie bio sont en cours de culture.
L’avantage de la production verticale est que cela permet de rentabiliser grandement l’espace utilisé.
Etant en intérieur, la protection contre les dérèglements climatiques est optimale. L’idée n’est pas récente! Les cultures de champignons de Paris (les vrais pas ceux importés dans les années 60) datent de plusieurs générations!
Il n’aura fallu ajouter qu’une technologie LED innovante qui assure l’éclairage requis par chaque espèce cultivée sans générer de chaleur intensive qui évite ainsi de fort besoins en climatisation, et le tour est joué!
Le défi aura été de trouver la technique pour cultiver les produits locaux et non des espèces importées de façon à maintenir la volonté collective de consommer local.
Si le projet se développe comme espéré, il pourrait très rapidement se répliquer dans différentes îles. Tant qu’il y aura des montagnes!