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Réforme de la formation professionnelle, les syndicats se déchirent - 09/09/2039

La 3ème réunion relative à la réforme de la formation professionnelle continue a eu lieu ce jour en présence du ministre.

Et le moins que l’on puisse dire c’est que la réunion a été agitée! Les syndicats se sont divisés en 2 camps très marqués, ceux demandant une réforme plus ambitieuse et ceux demandant l’arrêt de la réforme.


Au milieu de ces déchirements, la Ministre s’est retrouvée quelque peu démunie et n’a pu que “compter les points” entre les deux camps.


Quelle est la source de cette discorde si intense? Car voilà bien longtemps que les syndicats n’avaient pas brisé le front uni qu’ils ont l’habitude de présenter lors des négociations professionnelles.


Mais ce sont bien là 2 visions du monde du travail qui s’affrontent. L’une plutôt dynamique et tournée vers les challenges à venir et l’autre plutôt très conservatrice qui refuse de voir les changements inéluctables vers lesquels notre pays avance à grand pas.


Car le coeur de cette réforme est bien de trouver un moyen de proposer des opportunités d’emplois face à la chute des opportunités d’embauche sur les travaux appelés désormais à "implication cognitive limitée”.


De quoi parle-t-on? Tout simplement de l’ensemble des tâches désormais complètement automatisée pour lesquelles il n’y a plus de sens économique ni même social à maintenir dans les mains d’humains.


Les machines sont désormais plus efficaces sur aujourd’hui plus de 45% des emplois autrefois occupés par des humains à l’aune des années 2000: secrétariat, gestion financière, contrôle, production de base, gestion des réseaux, marketing, comptabilité, et jusqu’aux garagistes, jardiniers et autres chirurgiens!


De quoi donner du fil à retordre à l’agent pour l’intégration sociale qui gère l’insertion sur le marché professionnel et suit l’évolution de carrière de la plupart des employés du pays. Agence dont la majeure partie est gérée d’ailleurs par un système d’intelligence artificielle.

Face à cela, et au manque de prévision et d’anticipation du gouvernement et des entreprises locales (malgré les nombreux signaux d’alertes lancées dans les années 2020 que ce soit au plan international - les nombreuses études du MIT en 2019, de l’OIT, du Forum Economique Mondial - et au plan local), le chômage a touché de plein fouet le marché local.


28% de chômage en 2035!

Jusqu’à ce que le gouvernement se décide enfin à comprendre la situation et à ne plus se contenter de mesures de soutien mais bien d’engager des réformes complètes: code du travail, régimes de protection sociale, caisse de désemploi (prémisse d’un revenu universel? Le débat fait encore rage!)…

L’étape suivante était de mettre en place une approche dynamique de dé-formation et re-formation des individus ainsi qu’une meilleure conception de la carte des formations universitaires.


C’état sans compter donc la volonté de certains syndicats (notamment d’enseignement) qui se refuse, selon leurs dires, à “tomber dans les effets de mode” et considère que la formation théorique traditionnelle reste un pilier nécessaire. D’autres (syndicats d’employés) demandant aux entreprises de soutenir le maintien de postes humains sur les tâches à “implication cognitive limitée”.


Seule une poignée d’entre eux souhaite aller plus loin et faire en sorte que le revenu universel soit enfin mis en place, que le gouvernement apporte plus de facilités fiscales et administratives au secteur de la culture et de la création artistique et que des partenariats soient noués avec les Universités et écoles internationales pour envoyer nos étudiants se préparer à développer les emplois de demain.


Mais en attendant, comme personne n’arrive à s’entendre, les chômeurs eux continuent d’attendre!

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