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Transports en commun: toujours pas de stratégie de développement - 25/06/2039


C’est l’arlésienne des débats publics et malheureusement peu de progrès ont été réalisés depuis!


En effet, malgré les nombreuses annonces au fil des années, la circulation, les embouteillages et la question des transports en commun n’a toujours pas été réglée.

Ce n’est pas faute de propositions diverses, originales et innovantes : du téléphérique en passant par les navettes maritimes, les Uber, covoiturages et ces dernières années les voitures autonomes, les idées ne manquent pas!


Alors pourquoi toujours la même rengaine, toujours les mêmes difficultés?

Si le développement des voitures hybrides de tout type et électriques a permis de considérablement réduire la facture énergétique et surtout environnementale des embouteillages, le temps perdu chaque jour par les polynésiens pour se rendre au travail reste toujours important.


Si vers 2019/2020 le gouvernement avait tâché de profiter du renouvellement de la flotte de bus essence de l’époque pour relancer la réflexion, aucune solution concrète n’avait été mise en place et, depuis, la malédiction de la circulation polynésienne s’est poursuivie.


Bien évidemment, la géographie de nos îles ne facilite pas la mise en oeuvre de solutions facilitées. Seule la bande côtière est aisément aménageable.


Il n’en demeure pas moins que bien des solutions pourraient être mises en oeuvre.

Parmi les professionnels des politiques publiques, beaucoup regrettent que le gouvernement se contente de copier/coller des solutions mises en oeuvre ailleurs, et notamment dans des pays dont les contraintes géographiques et sociales sont fortement différentes. Dès lors la mise en oeuvre s’avère compliquée, inadaptée et donc rapidement abandonnée.


C’est ainsi que, depuis le début des années 2000, les gouvernements successifs se sont focalisés sur des bus grand formats, qui se déplacent avec difficultés dans les rues étroites du centre ville. Le manque de structuration des circuits de déplacement (manque d’arrêts fixes, impossibilité de tables-horaires du fait des embouteillages) n’a jamais permis à cette option de prendre son essor.


Le caractère de signe extérieur de richesse très fort que représente le véhicule individuel n’a également pas aidé à faire changer les comportements.


La conscience environnementale qui a pris corps après les années 2010 et qui s’est grandement amplifiée avec les années a permis le développement de quelques solutions alternatives (co-voiturage notamment). Mais sans que cela ne représente une alternative suffisante.


Les associations de protection de l’environnement militent depuis quelques années sur la mise en oeuvre de transports collectifs avec priorité de circulation, reléguant les véhicules individuels sur des voies annexes. Mais la résistance de la population est forte.

Les spécialistes interrogés, et notamment ceux nommés par le gouvernement récemment, orienteraient vers un mix intelligent entre solution collectives, multimodales et multi-énergies.


L’espoir est-il enfin au bout du tunnel? Les derniers retours de cette mission lancée par le gouvernement récemment apparaît enfin prometteuse. Mais tant de fois avons-nous été déçu.


Seule différence? Cette fois-ci le gouvernement a exigé la mise en place d’une équipe multi-expérience : experts locaux et internationaux n’intégrant pas uniquement que des ingénieurs mais des sociologues, des spécialistes de la culture traditionnelle et des urbanistes. Tous devant arriver à trouver une solution qui : génèrera de nouveaux comportements, répondra aux contraintes sociales et géophysiques locales et qui s’intègrera dans un plan de développement à long terme.


Réponse dans les semaines qui viennent pour espérer, enfin, que les embouteillages soient relégués dans les poubelles du passé.


En attendant, réjouissons-nous que les voitures autonomes nous donnent plus de temps pour échanger en famille dans notre petite coquille en déplacement, le conducteur n’ayant plus à rester concentré sur la route!

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