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Un futur post-COVID-19 : La protection des données personnelles, victime collatérale – 30/03/2050

Comme bien souvent dans les temps où tout va bien, le futur semblait tout tracé. Et puis est arrivé l’impensable, le cygne noir, celui que l’on voyait dans les films mais auquel nous ne pensions pas « pour de vrai ».

2020 a été une année marqueur dans l’évolution de nos sociétés : elle a accéléré certaines tendances et stoppé net d’autres.

Alors que s’ouvrait une nouvelle décennie, tout le monde faisait le bilan et envisageait la suite, les prochaines décennies. Et puis tout s’est arrêté, littéralement.


Le monde a fait face, pour la première fois en plus d’un siècle, a une pandémie. Cette situation a nécessité d’agir dans l’instant, dans l’urgence, de faire usage des outils existants et d’en pousser les capacités ou d’innover sur leurs usages.


C’est ainsi que nos téléphones mobiles, ces fameux smartphones qui avaient révolutionné le début des années 2000 est devenue une arme de traque massive.


Face à la nécessité de confiner et de limiter les contacts infectieux, les autorités sanitaires de tous les Etats ont pratiqué le « contact tracing », consistant à retracer l’ensemble du parcours d’une personne infectée et retrouver l’ensemble des personnes avec qui elle a pu interagir. Pour faciliter ce travail, les entreprises de la Tech ont mis à disposition des autorités les données collectées par les outils mobiles de chaque utilisateur.

A l’époque, il était de plus en plus pratiqué ces méthodes de traçage pour notamment suivre les déplacements d’une personne lors d’une enquête criminelle. Et, plus ou moins ouvertement, les entreprises de la Tech utilisaient ces outils pour tracer les consommateurs et leur proposer des publicités adaptées.


Mais le COVID-19 a permis d’institutionnaliser cet usage qui, une fois la crise passée, s’est tranquillement maintenu au niveau des gouvernements. Il s’avérait en effet tentant pour les gouvernements, notamment ceux aux tendances autoritaires, de faire usage de ces outils pour suivre leurs opposants, identifier les mouvements de foule, suivre les protestations, les rassemblements…

Car, après tout, comme beaucoup l’on mentionné à l’issue, la population a accepté ces usages ! Ils ont juste été maintenus. En effet, pris dans le stress et la peur de l’infection, nombre de populations ont accepté que ces outils soient mis en place. A l’époque, les réseaux sociaux étaient d’ailleurs plus des plateformes de délation que de connections.

Surfant sur cette vague et ce besoin de savoir qui était malade, et prenant beaucoup de libertés sur la protection des données personnelles, les gouvernements ont trouvé leur intérêt. Et après une année, deux années, dix années, finalement l’usage du tracking permanent est entré dans les mœurs.


Les catastrophes naturelles a répétition étant toujours venues apporter une justification complémentaire : retrouver des survivants, suivre des déplacements en situation de crise pour garantir la sécurité…

Si les recettes ne sont pas nouvelles, les outils sont de plus en plus performants et même les plus ouvertes des démocraties n’ont pas pu résister à la tentation.


La question désormais que pose beaucoup de défenseurs des libertés individuelles : comment faire pour revenir en arrière ? A tout le moins, comment faire pour ne plus faire?


Le terrorisme des années 1990 avait permis le maintien de système d’écoute, de suivi. Les pandémies et autres évènements climatiques des années 2000 aura permis le maintien de la transparence individuelle involontaire…

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