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Un Futur post-Covid19: S’habituer à nos nouvelles identités, les réalités du quotidien - 25/04/2040

Cet article relate l’expérience vécu par son rédacteur lors de son dernier voyage. L’expérience en question m’a fait réaliser à quel point nous vivons toujours aujourd’hui les contrecoups de la pandémie du “Grand confinement” de 2020.

Toutefois, comme tout ce qui habite notre monde en cette année 2040, rappelons-nous que le changement a commencé à s’opérer bien avant. Et que la pandémie n’a fait qu’accélérer et ancrer dans nos vies quotidiennes ce changement. Il aurait pu en être autrement…


Ainsi donc la semaine dernière j’ai dû me déplacer pour un évènement familial (je ne rentrerai pas dans les détails, tâchant de conserver le peu d’intimité qu’il me reste). Au passage du point de contrôle, on me tend un écran noir qui s’illumine devant mes yeux. En à peine une seconde je suis identifié, ma température a été contrôlée ainsi que ma pression artérielle dans les yeux.

En complément, l’agent me demande ma carte de sécurité sociale qu’il scanne rapidement avant de me laisser passer.


Avec les problématiques de transport longue distance du fait des évènements climatiques, voilà un bon moment que je n’avais pas voyagé. J’étais resté encore au bon vieux passeport électronique avec contrôle de l’iris. Mais cela est désormais rangé dans les oubliettes administratives.


Désormais, c’est mon identité sanitaire qui compte plus que mon identité nationale, ethnique ou administrative.


Nous aurions dû nous en apercevoir. Dès la fin des années 2010, les grandes compagnies de technologie faisaient le pari de miser sur les applications relatives à la santé: Apple organisait son Apple Watch autour de son application “Health” et Google rachetait Fitbit pour une bouchée de pain. Les développements de service de suivi de notre santé et de notre bien-être était la tendance du moment: Peloton, iHeart…

En parallèle, ces mêmes compagnies développaient de nouveaux moyens d’identification pour déverrouiller leurs appareils. Le fameux Face ID de Apple venu remplacer le bouton identificateur d’empreinte c’est au final révélé un vrai atout pour la compagnie dans l’ère post-Covid19, le tactile devenant synonyme de germes, de contagion… Il fallait donc faciliter l’usage de nos outils technologiques en limitant au maximum le toucher et en favorisant la reconnaissance faciale.

Reconnaissance faciale devenu le joujou préféré de nombreux Etats autoritaires (Chine et Etats-Unis en tête) pour non seulement contrôler les déplacements individuels mais en profiter pour aider leurs “fleurons nationaux” à développer du marketing ciblé.


Les fondations étaient posées pour l’arrivée d’une pandémie qui transforma nos vies. Face à ce fameux “ennemi invisible” (cf. Trump) et pour lutter dans cette nouvelle “guerre” (cf. Macron) il fallait déterminer dans quel camp se trouvait chaque individu. Désormais, dans un élan de rare coopération internationale, les gouvernements se sont entendus pour contrôler les mouvements sur la base de notre santé. Le fameux “passeport immunitaire” au départ une simple expression journalistique, est petit à petit devenu une réalité et votre état de santé un sésame pour voyager.


Si son usage pour le seul Covid-19 s’est révélé inutile, l’expansion sur le long terme de la pandémie aura poussé les Etats à se focaliser plus sur l’état de santé de chacun pour “protéger” leurs marchés. Mais de nombreux experts s’accordent à dire aujourd’hui que l’idée était plus d’utiliser la santé comme facteur discriminant.

Et face à cette évolution, les outils technologiques déjà développé ont permis de rapidement créer les méthodes et procédures pour réaliser ces nouveaux contrôles.

Ce qui nous amène donc à ce contrôle vécu par “votre serviteur” qui a finalement réalisé que ce que l’on cherchait à contrôler n’était pas “qui” j’étais mais plutôt “comment” j’étais. Mon identité est désormais définie par ma situation sanitaire.

Et une recherche rapide sur les médias spécialisés m’a permis rapidement de me rendre compte que, malheureusement, tout cela risque d’entraîner de nouvelles discriminations: notre santé étant désormais bien scrutée, quid de ceux qui n’en prennent pas soin? Quid de ceux qui n’ont pas la chance d’une bonne santé naturelle? Et à partir de quelle maladie se verra-t-on refuser tel ou tel service?

Ces problématiques se sont bien vues lors des nombreux débats sur la sécurité sociale: aux Etats-Unis d’abord mais partout ailleurs ensuite, le modèle “idéal” promu par ceux qui voulaient tellement éviter de payer pour les autres s’étant largement diffusé. Jusqu’à ce que chacun comprenne que la santé n’est pas qu’une question individuelle.

Encore une fois, au final, les gouvernements, ayant du mal à s’adapter à un nouveau contexte, cherchent à compenser par plus de contrôle, plus d’infraction dans nos vies privées, au lieu au contraire de relâcher la bride et d’encourager la collaboration et l’entraide pour garantir une bonne santé à tout le monde…

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