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Viande artificielle: un marché croissant en situation insulaire - 04/08/2049

La croissance du marché de la viande artificielle a été importante et continue depuis plus d’une dizaine d’années.



Venues en remplacement des viandes naturelles organiques dont le développement intensif a été sous les feux des projecteurs et des critiques depuis la fin des années 2010, ce marché nouveau a permis de maintenir une industrie de la viande qui se trouvait alors terriblement menacée.


La vague végane des années 2010, les révélations dans les médias des modes de traitement des animaux lors des abattages, l’impact important de l’industrie de la viande sur la pollution, autant d’éléments qui avaient mis en grave danger l’avenir d’une filière agricole de taille.


Les Etats-Unis, grand producteur et consommateur de viande, principalement bovines, avaient été considérablement impacts par ces évolutions. Ajouté à des luttes douanières interminables avec les marchés destinataires, l’économie du pays avait perdu plusieurs points de PIB du simple fait de la chute du marché de la viande.


En parallèle de cette évolution à la fois économique et sociale, le développement de la viande artificielle a commencé à percer à la même époque. Le fer de lance de ce nouveau mouvement, Beyond Meat, a été rapidement rattrapé par énormément de concurrents nés de part le monde, notamment dans les gros marchés producteurs: Australie, Nouvelle Zélande…


Pour le Pacifique, cette évolution a, au démarrage, été peu notée mais avec la crise du secteur, le coût à l’import des viandes bovines a considérablement augmenté.

C’est pourquoi des entrepreneurs locaux ont décidé, courant 2029, de créer une joint venture avec une entreprise de production de viande artificielle.


Pour éviter les mêmes problématiques liées à l’import, la joint venture a été un laboratoire de production qui emploi, depuis maintenant plus de 10 ans, près de 150 personnes, principalement biologistes et ingénieurs.


L’entreprise paie des droits d’usage de la technologie mais produit localement, ce qui limite grandement le coût du produit fini sur les étals de nos marchés locaux. En complément, cela donne plus d’autonomie alimentaire dans nos îles.


Cette année, l’entreprise a annoncé développer des points de production dans les îles les plus peuplées de chaque archipel pour limiter les transports inter-îles. Une “imprimante 3D” de production de viande sera donc installée dans ces îles pour satisfaire la demande locale.


Bien évidemment, le pari était risqué. Au démarrage de la filière, nombre de consommateurs étaient circonspects face à la qualité, le goût mais surtout l’authenticité du produit. Grands consommateurs de viande porcine ou bovine, notamment dans le cadre du traditionnel Ahima’a, les débuts ont été difficile.


Mais au final, les consommateurs ont été séduits par la qualité et le goût du produit final qui a pu obtenir toutes les certifications nécessaires des services de santé.


Un gain économique, environnementale qui n’enlève en rien les plaisirs de la bouche, une filière très certainement d’avenir à Tahiti!

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